Écologie des biorégions
En librairie le 23 mai 2025
Ouvrage collectif dirigé par Agnès Sinaï, avec avec les contributions de Camille Besombes, Bertrand Bocquet, la Coopérative AMBRE, Christelle Hinnewinkel, Éric Leclerc, Olivier Loubès, Alberto Magnaghi, Anna Marson, Clémence Mathieu, Mathias Rollot, Pierre-Gil Salvador, Marin Schaffner, Agnès Sinaï, Francesca Ulivi.
Écologie des biorégions
Le propos de ce collectif est de positionner la biorégion dans le champ d’une écologie de la résurgence, au sens où l’entend l’anthropologue Anna Tsing. La résurgence est le fait de nombreux organismes, à l’image d’une forêt qui repousse, qui forgent des assemblages de viabilité multi-espèces au milieu de la perturbation. Enjeu de l’habitabilité des territoires, l’écologie de la résurgence englobe la réparation, la remédiation, la réhabitation, la démocratie de bassins-versants, la diversification des écosystèmes.
Y’a-t-il des paysages plus favorables que d’autres à la viabilité des espèces, humaines, animales, végétales sur Terre ? Comment redimensionner les établissements humains pour contenir ce débordement et vivre in situ, plus frugalement avec les ressources en présence, de manière à réduire l’emprise du dépassement écologique ?
Dans l’approche territorialiste, le paysage est la manifestation visible de la relation vertueuse entre société et milieu ambiant : l’histoire du paysage serait l’histoire des relations qui se nouent entre les géosystèmes et les systèmes sociaux. La méthode repose sur une inversion du regard : la structure urbaine est interprétée à partir des formes du territoire agro-forestier. L’enjeu biorégional est alors de retisser le lien entre villes et campagne, tant spatialement que culturellement.
En période post-pandémie, il est crucial de repenser l’empiètement des villes sur les territoires du vivant. La pandémie de Covid-19 est un symptôme des structures fondamentales de la civilisation industrielle, et c’est un signal d’alerte précoce sur la façon dont cette civilisation érode rapidement les conditions mêmes de sa propre existence.
Pour éviter l’effondrement des métropoles sous l’effet croisé de pandémies, d’épisodes climatiques extrêmes et de tensions géopolitiques tarissant l’accès aux ressources, il semble impératif de penser l’articulation villes-campagnes, mais aussi la taille des réseaux et des infrastructures.
Étant donné le brouillage des frontières entre rural et urbain, il y a lieu d’envisager un modèle « co-évolutionnaire » et multi-scalaire. Soigner les paysages et les personnes à travers de nouvelles échelles et de nouvelles proportions est vital.
Extraits de l’ouvrage
Présentation
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