Murmures des villages engloutis
La Fabrique de territoires, collection
En librairie le 3 mai 2021
Murmures des villages engloutis, de Nauzenac à Ubaye, Carolina E. Santo
Durant l’été 2015, l’auteure a réalisé une longue marche depuis le site de Nauzenac en Haute-Corrèze jusqu’à celui d’Ubaye dans les Alpes-de-Haute-Provence, deux villages engloutis sous les eaux des retenues des grands barrages de l’Aigle et de Serre-Ponçon. Pendant un mois et demi, Carolina E. Santo a parcouru plus de 600 kilomètres à pied pour s’immerger pleinement, par la marche, dans le paysage environnant. Chemin faisant, elle a photographié le paysage et a écouté la centaine de témoignages enregistrés dans la vallée de la Dordogne par l’anthropologue Armelle Faure, afin de comprendre la vie de ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui ont grandi dans cette vallée où cinq barrages construits entre 1932 et 1957 ont submergé de nombreux bourgs et déplacé des centaines de familles.
Liés par leur destin, les deux villages partagent encore une coïncidence. Les anciens de Nauzenac et les anciens d’Ubaye se réunissent tous les 22 juillet au bord des retenues d’eau, à l’emplacement le plus proche de leur village submergé, pour célébrer Marie-Madeleine, sainte patronne des deux villages dont les chapelles furent également inondées lors de la mise en eau des barrages en 1945 et 1960.
Pour honorer cette occurrence votive, lier les destins des habitants d’ici et de là-bas, dont le sort a été commun, l’auteure, tout en marchant, en inscrivant son corps dans les paysages traversés, a porté la mémoire des anciens de la vallée de la Dordogne à ceux de la vallée de l’Ubaye. Dans l’exercice quotidien d’une écoute marchée, elle notait dans un carnet les passages des archives orales qui la marquaient, ainsi que les apparitions provoquées par la rencontre entre les paysages parcourus et les histoires entendues. Une fois arrivée en Ubaye, elle a offert ses écrits aux habitants.
Ce livre retrace l’expérimentation d’une territorialisation sensible, qui, par la relation intime tissée entre la mémoire, l’espace et la marche, a donné corps à la parole des anciens habitants des lieux, l’inscrivant ainsi dans le paysage traversé.
Extraits de l’ouvrage
Carolina E. Santo présente son livre
Revue de presse
Carolina E. Santo a été invitée dans l’émission Les Ecrivains du territoire pour venir parler de son livre et des villages engloutis aux côtés d’Armelle Faure et de Jean-François Escapil-Inchauspe. Une émission à écouter ici
Carolina E. Santo a été l’invitée d’Alison Sargent sur France 24 pour venir parler de son livre « Murmures des villages engloutis« . Un très bel échange (en anglais) à retrouver ici
Le journal La Montagne relate la présentation du livre de Carolina E. Santo au Château de Val, le 21 juillet 2021, dans le cadre des 70 ans du barrage de Bort-les-Orgues, une initiative co-organisée par Haute-Corrèze communauté, le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin et EDF (JF. Escapil-Inchauspé), avec la participation des communes de Confolent-Port-Dieu, Bort-les-Orgues, et de l’Office de tourisme de haute Corrèze.
Il est écrit: « Ce livre redonne la voix aux anciens habitants de ces villages pour que leur terre ne soit jamais oubliée et que leur territoire reste vivant. » L’article est à découvrir ici
La revue des professionnels de l’aménagement du territoire, Diagonal, relaie le livre de Carolina dans le numéro d’été, Juillet 2021, n°212. A lire ici.
Le journaliste Etienne Hurault relaie le livre de Carolina E. Santo dans les actus de Passion Rando d’octobre-décembre 2021. Il écrit: « Écouteurs aux oreilles, elle marche de Nauzenac (19) à Ubaye, convoque les « rescapés », projette leurs scènes de vie sur les paysages qui défilent, ses pas à l’unisson de leurs paroles. Un récit aussi fort qu’insolite. » Pour en savoir plus: c’est ici
Tema.archi présente le livre de Carolina E. Santo dans sa sélection estivale 2022. A retrouver ici.
Archiscopie n°30 (juillet 2022) publie une chronique sur le livre de Carolina E. Santo. A retrouver Ici.
Margot Liebel, géographe et urbaniste, relate le livre de Carolina dans une très jolie recension, dans laquelle elle écrit: « A l’ère d’une mobilité constitutive et valorisée de nos sociétés, ce texte rappelle l’attachement prégnant au territoire et la douleur que ces déplacements forcés ont pu causer. L’auteure retranscrit avec justesse le déracinement vécu, après tous ces « gestes que l’on produit avec la terre [qui] nous lient inexorablement à elle » (p.51). Au fil des témoignages se lit l’attachement des habitants à leur terre et à leurs pierres. » A découvrir intégralement ici
Présentation
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